12 Exemples Qui Montrent Que L’Iran Est En Guerre Dans Internet
12 Exemples Qui Montrent Que L’Iran Est En Guerre Dans Internet
76 millions d’Iraniens font la guerre en ligne contre le gouvernement oppresseur de leur pays. Quels éléments sont en jeu? La liberté de vivre à l’abri de la tyrannie, l’expression de soi et des vidéos de Pharrell Williams. Voici la situation en ce moment.
76 millions d’Iraniens font la guerre en ligne contre le gouvernement oppresseur de leur pays. Quels éléments sont en jeu? La liberté de vivre à l’abri de la tyrannie, l’expression de soi et des vidéos de Pharrell Williams. Voici la situation en ce moment.
Le gouvernement iranien ne vous laissera pas être « heureux » en ligne (en référence à la chanson Happy de Pharrell Williams).
En fait, Internet est un endroit qui permet de s’exprimer librement. Et s’il y a une chose que le régime iranien craint, c’est la liberté d’expression.
Prenons par exemple le cas d’une poignée de jeunes Iraniens à Téhéran qui, comme la moitié de la planète, de Gaza au Somaliland, a dansé dans les rues pour reproduire la vidéo de musique de Pharrell Williams. Le régime iranien s’y est opposé. Les personnes que l’on voit dans la vidéo ont été arrêtées, forcées de confesser leurs crimes à la télévision d’État et incarcérées.
… puis tenté d’envoyer Mark Zuckerberg en prison.
En mai, un juge d’Iran a ordonné au fondateur de Facebook de comparaître devant le tribunal iranien pour répondre à des accusations d’atteintes à la vie privée. Ce n’était pas la première arrestation liée à Facebook dans le pays. En mai 2014, l’Iran a condamné huit utilisateurs de Facebook à 123 ans de prison au total pour avoir insulté le chef suprême.
… et Twitter…
L’Iran a bloqué Twitter en 2009, lorsque les Iraniens protestaient contre la parodie d’une élection présidentielle qui a permis à Mahmoud Ahmadinejad de truquer l’élection pour se faire élire de nouveau.
L’an dernier, le président iranien récemment élu, Hassan Rouhani, a gazouillé une réponse au fondateur de Twitter, Jack Dorsey, pour lui dire que les Iraniens ont le « droit » d’avoir accès à tous les renseignements qu’ils souhaitent obtenir. Apparemment, tous les renseignements, sauf les gazouillis, les messages publiés sur Facebook, les photos sur Instagram et ainsi de suite.
… et Viber et WhatsApp, ainsi que d’innombrables autres sites et applications.
Le gouvernement iranien croit que discuter avec des amis et lire des nouvelles en ligne entraînera des activités « inappropriées ». Sa solution? Bannir tous les sites. Presque la moitié des 500 sites les plus populaires du monde sont bloqués en Iran.
Les sites et les applications auxquels les Iraniens peuvent avoir accès sont presque inutilisables.
La vitesse d’Internet en Iran est l’une des plus lentes du monde. Le régime iranien garde expressément la vitesse lente pour contrôler ce que les Iraniens peuvent voir et les sites auxquels ils peuvent avoir accès. La journée précédant l’élection présidentielle en Iran, en juin 2013, le gouvernement a ralenti Internet de plus de 80 p. 100, ce qui a rendu Internet pratiquement inutile.
Le but ultime du régime est de couper complètement les Iraniens du reste du monde virtuel en créant un Internet purement iranien. Cet « Internet » empêcherait les Iraniens d’accéder à quoi que ce soit qui vienne de l’extérieur de leur pays.
Toutefois, des Iraniens et des groupes qui sont à l’extérieur du pays ont trouvé des moyens ingénieux de riposter en ligne contre le régime iranien.
Comme le mouvement pour la liberté furtive…
Des Iraniennes diffusent dans les médias sociaux des photos les montrant sans leur voile, et utilisent le mot-clic anglais #mystealthyfreedom (« liberté furtive »). Elles manifestent ainsi leur opposition au code vestimentaire strict imposé par la fameuse « police de la moralité », la milice Basij. La page Facebook #mystealthyfreedom a recueilli plus de 500 000 « j’aime ».
Et #MustSeeIran.
Le mot-clic #MustSeeIran (« l’Iran, à voir absolument »), avait été créé pour promouvoir le tourisme, mais des groupes de défense des droits de la personne ont récupéré la campagne menée par le gouvernement de l’Iran dans les médias sociaux afin de montrer plutôt en quoi ce dernier bafoue les droits de la personne.
… mais le régime réplique.
youtube embed goes here!
Le gouvernement de l’Iran réplique en réprimant l’utilisation des logiciels de contournement populaires, comme Psiphon. La vidéo ci-dessus montre comment le régime manipule l’Internet lors d’événements clés, comme l’élection présidentielle de 2013 (en anglais).
La population de l’Iran fait ce qu’elle peut, mais ses moyens sont limités à l’intérieur du pays.
Si vous voulez en savoir plus sur le sujet et sur ce que vous pouvez faire pour nous aider à obliger l’Iran à rendre des comptes, consultez :
rouhanimeter.com
theglobaldialogue.ca
Canada et l’Iran (Facebook)
Canada et l’Iran (Twitter)